La comparaison : Emballages compostables ou conventionnels ?
- Les emballages compostables promettent un meilleur équilibre écologique et un recyclage plus durable - mais est-ce aussi vrai ?
- Les plastiques biodégradables sont très répandus dans différents secteurs et domaines d’application.
- « Compostable » ne signifie pas automatiquement « écologiquement sain ». Divers facteurs (matières premières utilisées, dégradabilité des produits d'emballage) doivent être considérés de manière critique.
La proportion d' emballages biodégradables, voire compostables - mesurée par rapport à la quantité totale de déchets d'emballages - est encore faible. Mais le marché est là, car les alternatives durables aux emballages conventionnels sont demandées à la fois par les consommateurs et par les politiques.
DES ALTERNATIVES COMPOSTABLES POUR DIFFÉRENTS TYPES D'EMBALLAGES
C'est pourquoi les emballages compostables sont désormais disponibles pour différents types de produits. Les aliments, en particulier les fruits et légumes, peuvent être conditionnés dans des emballages produits de manière durable et biodégradables.
Les sacs d’expédition peuvent être fabriqués en bioplastique et même les capsules de café sont disponibles en version compostable. De nombreuses municipalités utilisent également des sacs de biodéchets qui peuvent être éliminés avec les déchets organiques.
- Sacs de collecte pour les déchets organiques
- Applications médicales
- Films (par exemple films de paillage ou autres)
- Un matériau de remplissage
- Produits de restauration
- Produits agricoles
- Sacs de collecte des excréments de chiens
- Emballage, par exemple pour les sachets de thé
Source : Réseau européen des autorités de protection de l’environnement (EPAN) – Plastiques biodégradables. Approches et expériences de 16 États membres du réseau EPA.
BIOSOURCÉS, BIODÉGRADABLES - OU LES DEUX ?
Les matériaux d'emballage compostables sont en principe biodégradables, mais nécessitent des conditions particulières. On les trouve principalement dans les usines de compostage industriel, tandis que les plastiques biodégradables se décomposent également dans le sol ou dans l'eau douce et l'eau de mer.
Une utilisation ultérieure comme compost nécessite également que les matières premières soient sélectionnées en conséquence lors de la production. Pour cette raison, les plastiques compostables se situent à l'intersection des plastiques biosourcés et biodégradables.
La terminologie relative aux plastiques biodégradables n’est pas très simple et nécessite un degré élevé de différenciation. Sinon, les plastiques biodégradables et les plastiques biosourcés se confondent rapidement ou sont utilisés à tort comme synonymes.
Agence pour les ressources renouvelables
Le fait que les termes soient si proches masque les différences fondamentales :
- Pour les plastiques « biosourcés », les matières premières organiques sont obtenues à partir de sources renouvelables (comme le maïs, le blé, la betterave à sucre, etc.). Ceux-ci, à leur tour, ne doivent pas nécessairement être "biologiques" au sens d'aliments biologiques, mais peuvent provenir de la culture conventionnelle.
Les plastiques biosourcés n'ont pas à être biodégradables. Le bio-PET ou le bio-PVC, par exemple, sont issus de la production biologique, mais ne peuvent pas être biodégradables. - Les plastiques « biodégradables », en revanche, ne doivent pas nécessairement être fabriqués avec des matières premières organiques. En fait, il existe également des plastiques pétrochimiques, qui sont produits à base de pétrole brut ou de gaz naturel. Ceux-ci sont néanmoins biodégradables, mais pas biosourcés. Ils ne sont pas non plus adaptés au compostage.
Entre les deux, il y a une intersection de plastiques qui ont les deux propriétés. Ils sont particulièrement intéressants du point de vue de la durabilité, car ils semblent avoir les meilleures propriétés écologiques de la production au recyclage. Cependant, le fait qu'ils soient également compostables doit être confirmé au moyen de procédures d’essai longues et coûteuses.
EXEMPLES : DES PLASTIQUES BIOSOURCÉS AUX PLASTIQUES BIODÉGRADABLES
Les plastiques biosourcés sont principalement obtenus à partir de trois matières premières :
- L'amidon – à partir de pommes de terre, de blé, de maïs ou d'autres parties de plantes
- Le sucre – provenant de la betterave à sucre ou de la canne à sucre et cellulose
- La cellulose – à partir du coton ou d'autres plantes
Différents procédés et matériaux permettent de produire des plastiques biosourcés à partir de ces matières premières.
Des plastifiants et des plastifiants naturels transforment par exemple l'amidon en "amidon thermoplastique" (TPS) sous forme de granulés. Les thermoplastes peuvent être ramollis et déformés même à des températures plus élevées sans perdre leurs propriétés chimiques.
En ajoutant d'autres composants polymères, on obtient un produit final résistant à l'eau. Il est également envisageable d'obtenir ce résultat en modifiant chimiquement l'amidon. Cependant, cela représente un coût important.
Il s’agit notamment de l’amidon thermoplastique, des mélanges d’amidon, des matériaux remplis d'amidon et des polymères tels que le PLA et le PHA.
Il en va autrement des plastiques biosourcés à base d’acide lactique. Sous sa forme polymérisée, l'acide polylactique (PLA) est très résistant, transparent et aussi thermoplastique que les plastiques à base d'amidon.
Ses principaux avantages sont sa production peu coûteuse et sa similitude avec les plastiques traditionnels. Le PLA peut donc être produit et utilisé sous différentes formes, par exemple sous forme de films, de boîtes ou de gobelets. De plus, il est possible de varier les propriétés.
Cela a également ses inconvénients, car la production nécessite un haut niveau de pureté des matières premières, qui ne peut être obtenue qu'aux prix de grands efforts. De plus, selon leur composition, les produits PLA sont difficilement dégradables.
Ses principaux avantages sont sa production peu coûteuse et sa similitude avec les plastiques traditionnels. Le PLA peut donc être produit et utilisé sous différentes formes, par exemple sous forme de films, de boîtes ou de gobelets. De plus, il est possible de varier les propriétés.
Cela a également ses inconvénients, car la production nécessite un haut niveau de pureté des matières premières, qui ne peut être obtenue qu'aux prix de grands efforts. De plus, selon leur composition, les produits PLA sont difficilement dégradables.
L'acide polyhydroxybutyrique (PHB) peut également être utilisé de manière polyvalente, le biopolymère pouvant être fabriqué selon différentes méthodes. Ses propriétés rappellent fortement celles du polypropylène, mais il est biodégradable. Cependant, la production industrielle est complexe et nécessite de grandes quantités de sucre.
Les plastiques thermoplastiques sont particulièrement adaptés à la transformation en produits d’emballage. En effet, ils disposent d'un bon effet barrière ainsi que d'une bonne densité d'arômes et se prêtent parfaitement à l'usinage mécanique.
L’éventail des possibilités s’étend des sacs de transport aux bols de fruits et légumes, en passant par les pots de yaourt, les bouteilles, tubes et les boîtes. Il existe désormais des solutions d'emballages compostables sur le marché. Toutefois, elles ne sont pas encore complètement développées en termes de facilité d'utilisation, c'est pourquoi des recherches supplémentaires sont donc nécessaires.
LES EMBALLAGES COMPOSTABLES, ENTRE DÉSIR ET RÉALITÉ
Le critère décisif des emballages compostables par rapport aux emballages plastiques traditionnels est leur plus grand bénéfice pour l’environnement. C'est précisément ce qu'il convient de vérifier à de nombreux égards.
En effet, cet avantage doit toujours être mis en relation avec la fonction primordiale de l’emballage, qui est de protéger les produits – et pas seulement les denrées périssables. Les emballages doivent être sûrs et constituer une barrière efficace contre toute détérioration ou toute autre influence extérieure. Ce n’est qu’à cette condition que l’on pourra garantir l’intégrité des produits et la durabilité des denrées alimentaires.
D’autre part, les fabricants sont tenus, tant par la loi que par les consommateurs, de proposer des solutions raisonnables en matière de valorisation des emballages. Aussi prometteurs que puissent paraître les matériaux d'emballage compostables à cet égard, les exigences sont en revanche élevées. Dans ce contexte, la question est de savoir si les emballages sans compromis sont une option réaliste ou réalisable, compte tenu des critères suivants :
- Ils allient protection et dégradabilité du produit sans compromis.
- Ils peuvent être produits et vendus à des prix avantageux.
- En même temps, ils sont biodégradables à 100 %.
VALEUR ÉCOLOGIQUE ? LA VÉRIFICATION DES FAITS
Il ne s'agit donc pas que d'équilibre écologique, même si c'est bien sûr un facteur clé dans les emballages compostables. Il s'agit également des conditions et des coûts de production sur un plan essentiellement économique.
Vérification 1 : Rentabilité
En principe, il existe des plastiques biosourcés bon marché, qui sont également biodégradables. Mais c'est loin d'être le cas pour tous. La production de PHB, par exemple, n'est actuellement pas possible à l'échelle industrielle.
Par ailleurs, la demande de plastiques issus de matières premières renouvelables augmente, car ceux-ci peuvent être utilisés dans de nombreux secteurs. Dans certaines circonstances, cela peut entraîner un renchérissement des matières premières. Des processus de fabrication plus coûteux pourraient avoir le même effet.
Vérification 2 : matières premières
Par rapport aux plastiques traditionnels, les plastiques biosourcés présentent effectivement dans un premier temps un meilleur écobilan. Cela s'explique notamment par le fait que la production et l'élimination génèrent moins de CO2. En outre, les matières premières non régénératives comme le pétrole sont exclues. De plus, les matières premières non régénératives comme le pétrole ne sont pas prises en compte.
D’autre part, le maïs, les pommes de terre, le blé ou la canne à sucre proviennent généralement de cultures traditionnelles. Du point de vue écologique, l'utilisation d'engrais et de pesticides ne constitue pas un avantage, mais une charge environnementale considérable.
Vérification 3 : Dégradabilité
De l’emballage au compost – cela semble être une excellente façon de recycler les emballages. Malgré les exigences légales strictes en matière de compostabilité, jusqu'à présent guère les avantages escomptés.
Cela s'explique par le fait que la décomposition produit principalement du CO2 et de l'eau. La proportion de masse de compost utilisable est relativement faible et son utilisation comme compost de haute qualité est en outre douteuse.
Cet inconvénient est également dû aux procédés de compostage industriel, qui autorisent des temps de dégradation relativement courts. L'Office fédérale de l'environnement et d'autres instituts sont donc arrivés à la conclusion que, dans l'état actuel des choses, l'incinération est la solution la plus judicieuse. De cette manière, on peut tout de même parvenir à une valorisation énergétique.
DES CONCEPTS POUR L'AVENIR
Le marché des matériaux d’emballage biodégradables, voire compostables, est toutefois en constante évolution. Il s’agit notamment d’améliorer la production de matières premières (à partir de biodéchets, par exemple) et la valorisation/valorisation.
Il ne faut pas non plus oublier l'importance du recyclage dans la gestion des emballages. Les emballages "traditionnels" peuvent être beaucoup mieux (ré)valorisés dans le cycle des matériaux. Bien sûr, il est encore possible d'optimiser ce processus.
Néanmoins, les matériaux recyclables restent le principal objectif de Labelprint24 en matière d’emballages et de processus de production durables. Toutefois, les emballages compostables représentent une tendance d’avenir dont le potentiel n’est pas encore pleinement exploité. Les développements futurs montreront dans quelle mesure la compostabilité des emballages peut s'établir comme une véritable alternative au recyclage.